Comment faire une matrice multicritère ?

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Comment puis-je faire un choix ?

Il existe de nombreux conseils sur la façon de faire un choix.

Cependant, avant de prendre cette décision, nous devons voir quelles sont les options qui s’offrent à nous.

Les étapes doivent d’abord consister en :

  1. Définissez le problème ;
  2. Découvrez les causes du problème ;
  3. Trouvez toutes les solutions pour résoudre le problème.

Une fois ces trois étapes terminées et qu’un certain nombre de solutions seront plus ou moins en votre possession, vous devrez faire un choix.

Avant d’étudier froidement la matrice de décision, ce qui permet de choisir rationnellement la chose la plus efficace, il est nécessaire d’éliminer tout aspect émotionnel.

Parfois, les problèmes ont un impact direct sur nos vies et nous voulons prendre la décision la plus radicale possible. Cela nous donne l’impression d’éliminer le problème.

Pour calmer vos sentiments, vous pouvez :

  1. Isolez-vous tranquillement ;
  2. Prenez le temps de méditer ;
  3. Écoutez votre intuition ;
  4. Considérez les conséquences de chacune de vos décisions ;
  5. Projetez-vous dans le futur.

Fonctionnement de la matrice de décision

Tout d’abord, voyons quelle est la matrice de décision.

Il s’agit d’un tableau dans lequel nous indiquons les critères de sélection que nous jugeons utiles.

Ces critères sont les suivants :

  • Doivent être prédéfinis par une étude précise et évalués comme pertinents.
  • Doivent être qualifiés en fonction de leur importance.

Structure de la matrice de décision

Étape 1 : Fixez l’objectif

Avant de remplir ce diagramme, réécrivez d’abord votre objectif. C’est la décision que vous devez prendre.

Rendez-la aussi claire et précise que possible.

Un objectif vague donnera une solution vague !

Prenons un exemple simple pour illustrer la structure de la matrice de décision.

Exemple : Décider de l’appartement à acheter.

Étape 2  : Liste des choix

Remplissez votre tableau en répertoriant toutes les options qui s’offrent à vous.

Pour définir quels des options s’offrent à vous, une évaluation préliminaire est essentielle.

Exemple : Appartement A, appartement B, appartement C.

Étape 3 : Définir les critères de sélection

Dressez la liste des critères qui vous aideront à choisir le bon choix.

Commencez par créer une liste de tous les critères.

Dans notre exemple d’achat d’un appartement, les critères suivants peuvent être :

  • Coûts d’acquisition
  • La zone ;
  • La sécurité dans le quartier ;
  • Situation tranquille ;
  • Proximité d’une salle de sport (En tant que grand plaisir sportif, c’est un critère important pour l’acheteur) ;
  • la proximité d’autres commodités nécessaires (par exemple, magasins locaux ou supermarché, station de métro) ;
  • La proximité du lieu de travail ; …

N’essayez pas de limiter le nombre de critères sélectionnés, au contraire, réfléchissez largement et prenez en compte tous les facteurs qui peuvent vous aider à prendre des décisions pertinentes.

Étape 4 : Pondération des critères

Tous les critères n’ont pas la même importance et le même poids.

Vous devez donc prendre le temps de bien réfléchir et de donner le bon poids.

Quels sont les critères obligatoires de ma solution que je dois (dois-je) avoir et quels critères sont un plus, mais pas obligatoire.

Dans notre exemple de l’achat d’un appartement, de la proximité du lieu de travail ainsi que d’un Salle de sport de la plus haute importance pour notre acheteur.

En fait, il passe actuellement 2 h 30 tous les jours pour le retour au travail, et il veut surtout raccourcir ce temps qu’il considère perdu.

Notre acheteur est également un grand athlète qui va au gymnase quatre fois par semaine, il est donc important qu’il soit à proximité.

Cependant, ces critères sont tous deux importants, mais ils n’ont pas le même poids : être proche du travail a plus de poids pour notre acheteur.

Les décisions que nous prenons doivent toutes répondre aux critères obligatoires, et ce sont les critères secondaires ou souhaités qui nous aident à prendre une décision.

Pour un problème simple, nous pouvons nous passer des pondérations et diviser les critères en seulement 2 catégories : obligatoire et souhaité.

Étape 5 : Construire la matrice de décision

C’est maintenant le moment de construire votre planche :

  • Rendre les sélections disponibles dans les lignes ;
  • Entrez les critères et leur pondération dans les colonnes ;
  • Commencez par le premier choix et spécifiez un point de 1 à 10 pour chaque critère et multipliez-le par la pondération du critère.
  • Après avoir passé en revue tous les critères d’une sélection, vous calculez la somme.
  • Faites de même pour les prochaines élections.
  • Cela vous permet de comparer les totaux de chaque élection pour finalement choisir celle qui a le plus de points.

Dans notre exemple, nous obtenons ensuite la matrice suivante :

La décision est alors d’acheter l’appartement C, qui a le plus de points.

Les limites de la matrice de décision

La matrice de décision permet de prendre des décisions rationnelles et objectives, avec des points pondérés en fonction de l’importance de chaque critère pour chaque critère.

Si c’est une bonne façon de travailler, elle était encore très imparfaite.

Premièrement, parce que les critères et le niveau de pondération sont définis arbitrairement par vous-même. Comme le dit le proverbe, « l’erreur est humaine ».

Il n’est donc pas rare de réaliser a posteriori :

  • Que nous ayons oublié des éléments ;
  • Que certains éléments ont un obtenu des coefficients trop élevés ;
  • Ou que l’impact de quelque chose a été sous-estimé.

Un facteur important du mois dernier n’est peut-être pas très pertinent aujourd’hui !

Voici un exemple simple :

  1. Avant la crise du coronavirus, la croissance d’une PME qui vend des parfums était liée au nombre de magasins ouverts chaque année.
  2. Depuis la crise, la croissance se déplacera progressivement vers d’autres facteurs qui permettent de diversifier les risques (Internet, ventes de catalogues, ventes résidentielles)

Les facteurs et les coefficients ne sont pas du tout les mêmes entre ces deux périodes, séparées par quelques semaines seulement.

Dans le premier cas, les deux facteurs clés sont la croissance et le nombre d’entreprises.

Dans le deuxième cas concerne la réduction des risques et la diversification des ressources de distribution.

De plus, il faut comprendre :

  • Que la matrice de décision est utile en même temps
  • Mais qu’il n’est pas nécessairement duplicable
  • Et qu’il doit être mis à jour régulièrement.

La matrice de décision est très utile et très puissante si vous l’utilisez intelligemment.

Mais ne le prenez pas comme un remède miracle : il souffre des problèmes inhérents aux préjugés humains qui l’ont construit !

Une dernière limite qui peut être découverte dans la matrice de décision est que chaque critère indépendamment est nécessaire pour trouver une solution.

Alors que les critères de problèmes complexes peuvent dépendre les uns des autres.

Solutions pour améliorer votre matrice

Dans cette section, je vous présente brièvement des outils supplémentaires à la matrice de décision.

  1. Avec SWOT, vous pouvez définir les faiblesses et les menaces
  2. PESTEL permet de mieux comprendre l’environnement dans lequel nous travaillons,

En utilisant SWOT et PESTEL, vous pouvez définir les facteurs ou indicateurs qui doivent être intégrés et ce qu’ils signifient.

Ils ne vous permettent pas d’oublier quoi que ce soit, mais améliorent considérablement votre analyse globale de la situation.

Des outils d’analyse stratégique peuvent également être utilisés, tels que :

  • La matrice BCG qui permet de créer une gamme de Analyser les activités
  • La matrice McKinsey, qui permet de rendre la matrice BCG encore plus précise ;
  • La méthode MACTOR, qui permet de définir les interactions actuelles et futures entre chaque critère.

Ces outils sont puissants, car ils vous donnent une vue d’ensemble du contexte du problème et vous permettent donc de prendre une décision de solution plus éclairée.

En conclusion

La matrice de décision est un outil très puissant pour prendre des décisions et passer à l’action. Et cela, que ce soit dans la vie privée ou professionnelle. Cependant, comme tout outil, il est bogué et doit être optimisé et mis à jour régulièrement. Il est important de noter que pour tirer pleinement parti de la matrice de décision, utilisez au préalable un maximum d’outils d’analyse doit l’être. N’hésitez pas à prendre le temps de procéder à l’analyse la plus précise de la situation avant de commencer à prendre une décision.

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